Auteur: Paperjam
Publié le Il y a 4 mois
Difficile de passer à côté du sujet de la santé mentale dans les allées du Forum sécurité-santé au travail, qui s’est déroulé ce mercredi. Un atelier s’est intéressé aux leviers dont disposent les managers dans la prévention du stress et du burn-out. Si elle a fait la part belle aux dernières possibilités en matière de technologies, la 17e édition du Forum sécurité-santé au travail, n’en a pas pour autant oublié d’explorer ce qui, jusqu’à preuve du contraire, continue de faire la pluie et le beau temps dans l’ambiance de travail: ces bonnes vieilles relations humaines. Et tout spécialement les rapports hiérarchiques. Choix pertinent. Pour s’en convaincre, il n’y avait qu’à voir la longue file d’attente qui s’était formée un peu avant l’heure du déjeuner, à l’entrée de la salle de plusieurs centaines de places accueillant le workshop dédié à «l’impact du manager sur la santé mentale de ses collaborateurs», l’un des 20 ateliers de ce genre au menu de la journée.
«Le manager ne dispose pas de toutes les armes pour combattre les risques psychosociaux (RPS), mais il en a quelques-unes à sa disposition», a introduit le Head of Health Department au sein d’ArcelorMittal, Dr Marc Jacoby. Le géant de la sidérurgie s’est signalé, à Luxexpo The Box, avec un stand promouvant la formation de secouriste en santé mentale parmi ses collaborateurs. Aux managers d’aujourd’hui, comme aux sociétés qui les emploient du reste, le Dr Marc Jacoby préconise de la souplesse afin, notamment, d’adapter leurs mots et leur attitude à «l’environnement multiculturel» spécifique au Grand-Duché autant qu’à l’irruption sur le marché du travail d’une gen Z qui «vient avec des attentes nouvelles». Et avec laquelle il ne servirait à rien de chercher à faire entrer des carrés dans les ronds: «Espérer recruter des jeunes qui s’adaptent à nos organisations, c’est utopique. L’approche traditionnelle ne suffit plus», estime-t-il. Ceci posé, le Dr Marc Jacoby a proposé des pistes au public afin de déjouer les pièges menant les salariés du stress au burn-out. Ce dernier, a-t-il rappelé, n’étant pas forcément caractérisé par une somme de tâches démesurée. Mais bien par «la perception émotionnelle» de son travail. À l’appui de son propos, le spécialiste utilise l’image d’une coccinelle. L’animal dispose de six pattes. Chaque patte correspond à un compartiment de vie: travail, santé, loisirs, relations familiales, contacts sociaux, foi/croyances. Si l’une de ses pattes venait à se briser, la coccinelle pourrait quand même continuer de se déplacer. Avec deux pattes en moins, les choses seraient plus compliquées. Trois, ce serait mission impossible. Burn-out. «Ce n’est pas une maladie, mais un syndrome qui peut inclure différentes maladies. Le burn-out s’apparente à une voie sans issue. Le plus important est de repérer que l’on est sur cette voie-là», souligne le spécialiste.
Prévenir le burn-out, indique le Dr Marc Jacoby, implique de créer les conditions d’«un environnement de travail psychologiquement sûr». Pour ce faire, le manager doit d’abord travailler sur lui, et ainsi «accroître sa résilience personnelle». Car «pour être bon avec les autres, il faut d’abord être bon avec soi-même». Cela suppose d’avoir des rituels et de garder des moments à soi afin que ne se brise – reprenons l’image de la coccinelle – aucune des six pattes nécessaires au déplacement de l’insecte. «Il faut apprendre à se ressourcer. Considérez votre équilibre mental comme une priorité», enjoint l’homme de science. p>Lire l'article sur Paperjam Ces contenus sont reproduits dans le cadre d'une licence d'utilisation accordée par l'éditeur de Paperjam et Delano, Maison Moderne. Tous droits réservés © MM Publishing and Media S.A. These contents are reproduced under a user license granted by the publisher of Paperjam and Delano, Maison Moderne. All rights reserved © MM Publishing and Media S.A.
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