S’il y a bien une chose qu’on ne pensait pas envier chez notre collègue, c’est bien son manager. Ce(tte) N+1 capable de comprendre ses impondérables de jeune parent, de prendre le temps de (ré)expliquer les derniers objectifs trimestriels ou de se poser devant la machine à café pour informer des dernières initiatives de bien-être au travail. Et plus important encore : capable de comprendre sa personnalité.
Car l’enjeu du management est crucial en entreprise : 70 % de l'engagement des collaborateurs est attribué au manager, d’après une étude Gallup 2024. Cela souligne l'importance du rôle du manager dans la motivation et l'engagement des salariés. Encore faut-il savoir adapter son style de management au profil de ses équipes. Voici quelques conseils en fonction de 10 types de personnalités.
Le leader
On le repère immédiatement à sa démarche assurée lorsqu’il débarque sur l’open space ou commence à diriger la réunion hebdo avant même l’arrivée du manager (et de l’équipe au complet). Toujours motivé, on peut compter sur lui pour rassembler les troupes et supporter la pression.
- Comment le motiver : Lui confier des projets à diriger est la meilleure façon pour qu’il s’épanouisse. Il peut aussi jouer un rôle de mentor auprès des plus jeunes afin de transmettre son savoir. Il apprécie que ses succès soient valorisés devant les équipes.
- La phrase à éviter : Ne pas lui dire « Voici la liste des directives à suivre » mais plutôt « Tu connais les objectifs, je te laisse gérer ça avec l’équipe ».
Le créateur
La tête en constante ébullition, il fourmille d’idées et sait aborder un sujet complexe sous un angle nouveau pour débloquer la situation. Il apporte un esprit d’innovation autour de lui, synonyme de nouvelles possibilités.
- Comment le motiver : Lui donner de nouvelles choses à essayer et développer un environnement de travail propice à la créativité. Il apprécie disposer des outils et du soutien nécessaires à son esprit d’innovation. Ne pas oublier de le féliciter lorsque ses idées font mouche.
- La phrase à éviter : Ne pas lui dire « On n’a pas les moyens pour tester cette idée » mais plutôt « J’aime bien ton idée d’hier, tu peux me la présenter dans un petit PowerPoint ? ».
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Le collaborateur
C’est le joueur d’équipe par excellence. C’est lui qui envoie 5 messages à la suite dans la messagerie pour s’assurer que tout le monde a bien reçu l’invitation du prochain pot d’anniversaire. Il aime travailler à plusieurs et cherche à contribuer activement à la dynamique du groupe.
- Comment le motiver : Lui donner des opportunités d’échanger et de partager ses idées lors de réunions d’équipe régulières. Comme il adore les activités de team-building, pourquoi ne pas l’impliquer dans l’organisation du prochain événement ? Et ne pas oublier de le remercier pour son implication.
- La phrase à éviter : Ne pas lui dire « Tu vas devoir gérer ça tout seul » mais plutôt « J’ai pensé à toi pour faire partie du prochain travail de groupe ».
L’introverti
Celui qui ne fait pas un bruit. Il préfère travailler dans un environnement calme et adore le télétravail. Il fuit les grandes réunions bruyantes qui n’en finissent pas. Sa hantise : intervenir à l’oral dans une réunion d’équipe.
- Comment le motiver : Il est important de respecter son espace personnel. Privilégier les échanges individuels par écrit (email, messagerie) pour lui laisser le temps de réfléchir et de répondre de manière posée. Ne pas le brusquer en lui mettant trop de pression.
- La phrase à éviter : Ne pas lui dire « Tu vas devoir animer la réunion de cet après-midi devant les dirigeants » mais plutôt « J’ai pensé à toi pour présenter cette partie dans 2 semaines, je suis sûr(e) que tu peux y arriver ».
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L’émotif
Qu’il traverse une crise temporaire ou pas, il prend la moindre information en plein cœur et a du mal à cacher ses émotions face aux autres. Ses réactions immédiates peuvent affecter durablement ses performances et doivent être obligatoirement prises en compte.
- Comment le motiver : Faire preuve d’empathie et ne pas le brusquer en lui présentant et en expliquant calmement tout type d’information. Il apprécie qu’on soit disponible pour lui si besoin. On peut également nommer un membre d’équipe (le pédagogue par exemple) pour l’accompagner et lui servir de mentor au quotidien.
- La phrase à éviter : Ne pas lui dire « J’attends ce tableau Excel depuis 1 semaine ! » mais plutôt « N’hésite pas à me dire si tu rencontres un problème avec ce rapport, je peux prendre 5 minutes pour voir ça ensemble ».
Le pédagogue
Si votre équipe était une ville, il en serait le shérif. C’est le pro de la résolution de conflits et du maintien de la paix (sans l’arme à la ceinture et la prison). C’est le ciment qui maintient l’équipe soudée et la fera naviguer avec succès quelle que soit la tempête traversée.
- Comment le motiver : Créer un environnement favorable aux discussions et à l’échange. On peut aussi lui proposer d’accompagner un collègue qui ne va pas bien (l’émotif par exemple) ou une formation en management des conflits et intelligence émotionnelle. Il est toujours désireux d'affûter ses outils diplomatiques.
- La phrase à éviter : Ne pas lui dire « Tu ne peux pas comprendre la situation » mais plutôt « Tu as des idées pour résoudre ce conflit ? ».
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Le fonceur
S’il y a de grandes chances pour que son signe astro soit bélier, il en présente toutes les particularités. Très ambitieux et motivé, il vise toujours plus haut dans ses objectifs, pro et perso, quitte à assumer des responsabilités supplémentaires. Il inspire les autres et les pousse à se dépasser.
- Comment le motiver : Lui confier des projets ambitieux et complexes le fera sauter de joie. Il apprécie les possibilités de croissance et de promotion. Ne pas oublier de mettre en avant ses réalisations et la charge de travail accomplie. Attention toutefois à lui faire respecter l’équilibre pro/perso et lui rappeler de recharger les batteries de temps en temps.
- La phrase à éviter : Ne pas lui dire « C’est assez simple finalement » mais plutôt « C’est plutôt complexe et on a de vrais enjeux là-dessus, ça t’intéresse ?».
L’analyste
Il prend du temps et analyse bien chaque donnée du problème avant de prendre la moindre décision. Prudent et minutieux, il se fera un devoir de rendre un travail parfait tant sur la forme que sur le fond, quitte à se perdre un peu dans les deadlines.
- Comment le motiver : Il apprécie qu’on lui rappelle que son approche en profondeur a amélioré les prises de décision et conduit à de meilleurs résultats. Penser à lui faire partager ses idées et réflexions afin de faire profiter le reste de l’équipe de son expertise.
- La phrase à éviter : Ne pas lui dire « Tu peux te dépêcher s’il-te-plaît ? » mais plutôt « Je te rappelle la deadline de demain pour que tout soit prêt de ton côté ».
L’autonome
Attention à ne pas l’oublier dans son coin : l’autonome n’a besoin de personne pour travailler. Il aime prendre des décisions par lui-même et a généralement une bonne gestion de son temps et de ses responsabilités.
- Comment le motiver : Offrez des objectifs clairs mais donnez-lui la liberté de choisir comment les atteindre. Pas besoin de trop intervenir si les résultats sont au rendez-vous. Il apprécie quand ses résultats sont valorisés.
- La phrase à éviter : Ne pas lui dire « Voici une to-do list en 8 points pour réaliser tes objectifs » mais plutôt « Je te laisse t’organiser sur la méthode ».
Le décontracté
Le message « Keep it cool » sur son t-shirt n’est pas que de la déco : c’est son mantra. Toujours détendu, il surfe en toute quiétude sur la vague du changement en parvenant toujours à s’adapter facilement. Avec lui, c’est un sentiment de calme qui règne et c’est vers lui qu’on se tourne quand les choses deviennent un peu trop agitées.
- Comment le motiver : Créer un environnement favorable au changement est le meilleur moyen de mettre en avant sa souplesse. Faites profiter l’équipe de ses astuces pour rester zen en toutes circonstances, et soulignez à quel point vous appréciez sa capacité d’adaptation.
- La phrase à éviter : Ne pas lui dire « Comme tu es efficace, je vais te confier les mêmes missions l’an prochain » mais plutôt « J’ai pensé à toi pour de nouvelles missions, ça t’intéresse ? ».
Conclusion
Un bon manager sait adapter sa manière de diriger en fonction des personnalités de son équipe. Car un mauvais management peut avoir des conséquences négatives directes sur la performance des salariés : perte de motivation, incompréhension, surmenage et burn-out…
Il est donc primordial de comprendre chaque profil et de privilégier le dialogue en toute circonstance pour éviter les incompréhensions et s’assurer d’un relationnel manager- managé le plus efficace et motivant possible. Quitte à faire des envieux chez les autres collègues du bureau…
