Auteur: All Eyes On Me
Publié le Il y a 3 semaines
Travailler en Suisse ou au Luxembourg, quel est le meilleur choix pour les travailleurs frontaliers? Ces deux pays attirent chaque année des milliers de professionnels en quête d'opportunités et surtout d'une meilleure qualité de vie.
Si la Suisse est réputée pour ses salaires élevés, le Luxembourg est tout autant apprécié par ses avantages fiscaux et sa proximité avec la France et la Belgique.
Au-delà des chiffres, il y a d'autres éléments à prendre en compte : conditions de travail, coût de la vie, assurance santé... En tant que travailleur frontalier, allez-vous privilégier les offres d'emploi du Grand-Duché ou celles de cantons suisses comme Genève ? Quels secteurs recrutent le plus ? Quelles sont les différences en termes de rémunération, prélèvements sociaux, d'environnement ?
Dans cet article, nous vous proposons une analyse détaillée pour faire le meilleur choix professionnel pour votre situation !
En 2024, la Suisse fait face à une pénurie de main d'œuvre qualifiée dans plusieurs secteurs clés. Plus de 100 000 postes restent vacants principalement dans les domaines suivants :
Au Luxembourg, le marché de l'emploi est plutôt dynamique avec une demande de plusieurs secteurs :
Comme vous le remarquez, la première façon de faire votre choix et de déterminer dans quel corps de métier vous souhaitez travailler ! Dans les deux cas, la communauté frontalière qui travaille dans l'un des deux pays pourra facilement faire carrière. Les deux pays proposent des catégories de jobs très attirantes, pour tous ceux en quête de perspective au-delà de la frontière.
Commençons par la Suisse. Les conditions de travail sont réputées pour la flexibilité et l'attractivité :
Au Luxembourg, vous aurez des conditions de travail attractives avec des réformes récentes pour améliorer la transparence :
Les salaires en Suisse sont en moyenne plus élevés qu'au Luxembourg. Le coût de la vie est aussi plus élevé.
Les écarts de salaires s'expliquent par des différences de coût de la vie et de fiscalité. L'Euro est plus fort que le CHF mais la Suisse reste au-dessus en matière de revenu salarial.
En Suisse, le système fiscal est décentralisé. Vous aurez l'impôt fédéral (jusqu'à 11,5%) ainsi que les impôts cantonaux et communaux (jusqu'à 33%). Il y a des cotisations sociales d'environ 15%, partagées entre l'employeur et l'employé. Les frontaliers français sont imposés à la source avec des accords spécifiques selon le canton.
Au Luxembourg, il existe un impôt progressif sur 23 tranches, avec un taux maximal de 42%. Les cotisations sociales sont autour de 25%, également réparties entre employeur et employé. Pour les frontaliers, l'impôt est prélevé au Luxembourg, mais un crédit d'impôt est accordé en France pour éviter la double imposition.
Même si les salaires suisses sont plus élevés, la fiscalité luxembourgeoise et son coût de la vie plus abordable rendent les deux destinations attractives selon les priorités individuelles.
En Suisse, le coût du logement est parmi les plus élevés d'Europe. À Zurich, par exemple, le loyer mensuel pour un appartement d'une chambre se situe entre 1500 et 2000 CHF (1600 et 2125 EUR). Les services publics, tels que l'électricité et l'eau, coûtent environ 150 CHF par mois.
Au Luxembourg, le coût du logement est élevé également mais moins qu'en Suisse. En effet, à Luxembourg-Ville, le loyer mensuel pour un appartement d'une chambre est d'environ 1200 EUR. Les services publics s'élèvent en moyenne à 230 EUR mensuellement.
La Suisse est réputée pour l'efficacité de ses transports. Il existe un abonnement demi-tarif qui permet de voyager à moitié prix (190 CHF/an). 3 millions de Suisse l'ont adopté en 2022 !
Au Luxembourg, les transports publics sont gratuits depuis 2020 sur tout le territoire, une initiative unique au monde ! Pour les travailleurs transfrontaliers, les frais de déplacement peuvent être déductibles fiscalement.
Sans surprise, la Suisse est également réputée pour son système éducatif de très haute qualité, avec des écoles publiques gratuites et des institutions privées payantes. Les soins de santé y sont excellents, avec une assurance obligatoire qui coûte en moyenne 300 CHF par mois.
Au Luxembourg, les services de la vie quotidienne sont également très performants : le pays offre des écoles publiques gratuites, des services de santé de très haute qualité. Les résidents bénéficient d'une couverture santé universelle.
Au Luxembourg, les frontaliers sont imposés à la source, évitant une double imposition grâce aux conventions fiscales avec la France, la Belgique et l'Allemagne. Il existe un système fiscal progressif avec 23 tranches d'imposition, allant de 0% à 42%. Les déplacements pour aller dans la région Luxembourgeoise peuvent être compliqués, ce sont de longs trajets quotidiens, souvent dans les embouteillages.
Pour la Suisse, la fiscalité varie selon les cantons : à Genève, les frontaliers sont imposés à la source en Suisse, tandis que dans d'autres cantons, l'imposition se fait dans le pays de résidence. Le taux d'imposition global peut aller jusqu'à 33% (selon les cantons). Au niveau des contraintes liées à la mobilité, les travailleurs habitent souvent dans les pays voisins au vue du coût du logement très élevé.
L'un des avantages de travailler dans ces pays est aussi la retraite ! La communauté frontalière ayant cotisé en Suisse et au Luxembourg peuvent bénéficier d'une pension de retraite de chaque pays, proportionnelle au temps travaillé dans chacun. Au Luxembourg, l'âge légal de la retraite est de 65 ans, avec une possibilité de retraite anticipée dès 57 ans sous certaines conditions. En Suisse, l'âge de la retraite est de 65 ans pour les hommes et les femmes, avec un système basé sur trois piliers : l'AVS (Assurance Vieillesse et Survivants), la prévoyance professionnelle (LPP) et la prévoyance individuelle. Les périodes de cotisation dans chaque pays sont totalisées pour l'ouverture des droits, mais chaque État verse sa part de pension selon son propre cadre.
Dans les deux cas, il y a une réelle volonté de protection des résidents et des frontaliers travaillant dans les sociétés.
Sur le forum d'échange frontaliers.lu, Sarah parle de son expérience : "Bonjour, après plus de 20 années passées au Luxembourg, je suis partie à Genève il y a 2 ans et suis revenue au Luxembourg. J'ai dans les 2 cas été frontalière. Pour ma part, il n'y a pas photo, le Luxembourg est mieux, pas d'impact taux de change, pas de sécu à payer à titre privé, les prix ne sont pas aussi exorbitants qu'en Suisse (je parle des loisirs et des commerces). Pour moi le Luxembourg est un pays beaucoup plus accueillant que la Suisse (ce n'est que mon avis chacun a ses propres expériences). Après il est certain que d'un point de vue météo et activités, Genève et la Haute Savoie n'ont rien à voir avec le Luxembourg et la Lorraine, mais il est difficile d'avoir tout."
Après avoir énuméré toutes les informations entre la Suisse et le Luxembourg, voici un récapitulatif des principales notions à retenir :
Les frontaliers sont imposés à la source au Luxembourg, évitant ainsi une double imposition grâce aux conventions fiscales. Des abattements et déductions sont possibles pour certains frais professionnels et de transport.
Les salaires en Suisse sont plus élevés qu'au Luxembourg. Cependant, la fiscalité, les cotisations sociales et le coût de la vie plus élevé en Suisse peuvent réduire cette différence en termes de revenus.
Globalement, oui. Le coût du logement, des services et de la santé est bien plus élevé en Suisse. Toutefois, certaines dépenses comme l'alimentation et la restauration restent relativement proches entre les deux pays.
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